Le bitcoin basé sur le système de la blockchain n’est pas si fiable que ce que l’on dit. Cette monnaie virtuelle est certes très novatrice mais incomplète en terme juridique, de sécurité des transactions et techniques. C’est en tout cas l’avis de l’économiste Marcelo Avencia et dont l’article a été écrit en janvier 2018 et que je vous traduit ci-dessous. Toujours intéressant de faire une analyse des prédictions, a posteriori.
Déjà la fin du bitcoin, cette monnaie virtuelle ?
À l’inverse de l’argent distribué par les banques centrales (dollars, euros, etc.), les monnaies virtuelles ont une particularité à ne pas sous-estimer, la production des bitcoins ne dépend d’aucune personne physique ou morale. Elle est non sujette à la réglementation ou à la médiation des institutions financières mondiales. Ces monnaies sont à la base un moyen d’échange électronique.
Chute ou simple correction du cours du bitcoin ?
Depuis deux ou trois années et suite à de multiples analyses du marché du bitcoin, on s’aperçoit rapidement que cette monnaie numérique est en pleine tendance haussière. Ce qui créer une belle inflation. Mais ces derniers temps le bitcoin a été corrigé, c’est-à-dire qu’il n’a pas franchi le cap des 3.000€ pour ses valeurs d’actions. Comme le prouve ce graphique, le moyen d’échange électronique très connu s’est arrêté net dans son expansion. Une perte d’environ 500€ en quelques mois.
La place du marché de cette nouvelle monnaie a chuté à cause de deux événements. Premièrement, le piratage de la plate-forme d’échange de cryptomonnaie Youbi, en Corée du Sud. Cette société de cryptographie avait déjà été victime d’une cyber-attaque similaire, il y a quelques mois. Elle avait perdu près de 4 500 bitcoins en Avril. Youbi a été obligée de fermer ses portes car pendant l’attaque environ 17% de ses actifs ont été dérobés. Cela fait perdre aux actifs encore disponibles plus de 70% de leur valeur d’origine.
D’après les observateurs, les monnaies électroniques et surtout le bitcoin sont des actifs de spéculation. Comme le dirait un trader « une bulle ne se reconnaît qu’au moment où elle éclate ». Sa hausse ne correspond à aucune donnée fondamentale du marché. Beaucoup de professionnels voient la plus grosse bulle de toute l’histoire. Celle-ci se dirige tout droit vers une correction massive.
La blockchain, la vraie faille de la transformation numérique de l’argent
Il faut plus s’intéresser à la technologie de la blockchain plutôt que se concentrer sur le bitcoin car cette monnaie virtuelle est construite sur ce système. La blockchain est une technologie garantissant des transactions infalsifiables grâce à la puissance d’un réseau d’utilisateurs et sans autorité centrale de contrôle. Parmi les différentes caractéristiques innovantes et sécurisées, la technologie blockchain possède quelques problèmes notables.
Latence de traitement
La blockchain repose sur le réseau de nœuds pour valider les transactions, une opération qui prend en moyenne 8 minutes. Ce temps de vérification freine la mise en marche de cette technologie de minage, en dépit de son caractère novateur.
Absence de réglementation juridique
La législation et les réglementations sont très en retard, voire même inexistantes. Ce qui entraîne beaucoup de questions sur un fonctionnement sans cadre juridique. Le système peer-to-peer distribué semble ne laisser aucune place à une instance de régulation. Un système monétaire sans consensus juridique ne peut fonctionner sur le long terme.
Manque de compétences techniques
Cette technologie révolutionnaire impose d’énormes changements dans les systèmes existants et des investissements conséquents au moment de la transition. Ces éléments créent une incompatibilité avec les systèmes informatiques existants.
La blockchain fait appel à des techniques cryptographiques avancées mais le partage des livres de comptes des transactions peut néanmoins engendrer des fuites d’informations. Cela peut provoquer des problèmes de confidentialité. Le contrôle et la sécurité sont deux points faibles de la blockchain.
Pour conclure, le bitcoin fait partie des systèmes d’échanges révolutionnaires mais cette technologie n’est pas encore fiable et complète.